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Je sors du train, où
j'ai vu s'étendre les plateaux couleurs de brebis brunes, les croupes
bleues des Monédières... J'ai marché d'un pas rapide
au long des quais... J'étais pressée d'arriver, avant qu'il
ne fasse tout à fait noir...
Parfois
j'ai ralenti... j'ai regardé... j'étais comme perdue... J'ai
marché encore...
Et soudain, je me suis immobilisée devant un magasin de vêtements...C'est la maison où je suis née..
Je ne connais rien et tout semble
me reconnaître. Les choses doucement m'attirent, me parlent...
Je suis désolée... j'ai éclatée de rire... chevalier, moi ! non c'est trop drôle ! c'est bien la peine d'être féministe !...
Nous voulons bien vivre pour nos maris, nos
enfants, mais il nous parait aussi légitime de vivre pour nous...
La liberté n'est pas de ne plus aimer. Si la femme n'est plus l'esclave
de l'homme, elle l'est de sa recherche du bonheur qui passe par lui. l'amour
est au-dessus de tout...
Le
travail me donne beaucoup de joie... Chaque jour je me sens plus libre,
et c'est comme si les écailles me tombaient des yeux...Quelle magnifique
chose que l'art... C'est la porte ouverte sur l'infini, la porte par où
l'on s'évade...
J'aurais bien ri, j'ai gardé le goît
des hommes et de la jeunesse longtemps, et pourtant mon oeuvre est presque
triste...
J'aurais tant à vous dire... mais je
ne fais que passer...